Parcours — SEI du Ried

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Les principaux types de prise en charge

L’IMPro du Ried a pour vocation de proposer une prise en charge globale au sein d’un même lieu comprenant :

• Une prise en compte de la santé physique et psychique,
• Une prise en charge éducative en internat, en semi internat ainsi qu’un suivi social,
• Une prise en charge scolaire et d’apprentissage ainsi qu’un accompagnement vers l’insertion professionnelle.

Les jeunes sont donc pris en charge à la fois sur le plan de leur santé, de leur éducation, de leur enseignement scolaire et d’apprentissage et de leur insertion sociale et professionnelle, à travers la mise en œuvre d’un projet personnalisé, adapté à l’évolution de leurs besoins.

La santé

La mission thérapeutique concerne les interventions
- à caractère médical visant à accompagner le handicap (médications de soutien ou curative),
- à caractère psychologique (bilan, soutien psychologique, psychothérapie),
- à caractère de rééducation en orthophonie et en psychomotricité.

L’établissement se réfère principalement dans son action à la théorie psychanalytique, qui s’inscrit dans une mouvance humaine, entendue comme une théorie de la vie psychique qui structure une méthode curative, fondée sur la verbalisation (aussi complète que possible) des pensées et associations d’idées qui se présentent au sujet, dans un contexte où ce qui a été refoulé peut transparaître.
Le recours à cette théorie a pour effet de considérer que la parole du sujet est prépondérante pour le clinicien. Le travail ne consiste pas à travailler directement sur le symptôme mais à permettre à la personne une parole singulière.

L’éducation

Comme on a pu le constater dans la partie consacrée à l’étude de la population accueillie, l’IMPro du Ried accueille des jeunes pour lesquels une prise en charge en milieu ordinaire, même avec un suivi spécialisé, est rendu momentanément ou durablement impossible pour diverses raisons (jeune en grande souffrance dans son milieu scolaire, difficultés de la famille à assurer l’éducation, difficulté du jeune à évoluer dans un milieu social ordinaire, situation de maltraitance, etc.)
L’internat s’inscrit dans le cadre d’une suppléance familiale, consistant à accomplir temporairement à la place des parents la plupart des actes éducatifs usuels, sans toutefois les remplacer. Il s’agit bien d’une suppléance et non d’une substitution, considérant l’intervention éducative comme complément à l’éducation familiale.

Dans tous les cas, l’internat n’est envisagé, sauf pour les enfants confiés par l’ASE, qu’avec l’accord de ce dernier et de sa famille et dans « l’intérêt supérieur de l’enfant ». Il est ainsi fait référence à son droit absolu de recevoir une éducation et un enseignement dans des conditions les plus proches de ses potentialités. Si un placement en internat peut se révéler nécessaire, c’est dans cette seule perspective.

L’accompagnement au quotidien se base en tout premier lieu sur le groupe comme outil éducatif, comme aspect socialisant et structurant. Partant de la fonction sociale du groupe qui est d’inscrire un individu au sein du tissu social, de lui aménager et lui garantir une place, il s’agit de mettre le projet collectif au service du projet individuel.

Il est pour cela nécessaire de faire d’un groupe à priori artificiel et qui peut apparaître comme une concentration de problématiques personnelles, un atout, en garantissant, à travers la temporalité quotidienne, la cohésion groupale tout en repérant les besoins individuels. Le groupe ouvre ainsi une scène propre à un travail de socialisation sur plusieurs niveaux :

• Les acquisitions de base :
L’apprentissage des conduites sociales qui se font à partir de la vie quotidienne : les bases élémentaires de politesse, de conduite alimentaire, de comportements sociaux, des notions d’hygiène, de rythme de vie, etc. Ces notions doivent être présentées comme complémentaires des cultures familiales, tout en sensibilisant les familles à ces questions. La qualité de relation instaurée avec la famille, à chaque fois que cela est possible, pourra être un concours très précieux au travail de ces acquisitions.

• La reconnaissance de l’autre :
Il s’agit d’accompagner le jeune à accepter d’avoir à partager et à échanger avec ses pairs. Il sera pour cela nécessaire de prêter attention à la façon qu’il a de considérer l’autre, de le respecter, de lui accorder une place. La vie quotidienne, les activités de groupe constituent des médiations qui permettent d’introduire des enjeux de réciprocité, d’aide, de partage qui amènent les jeunes à se positionner sur d’autres registres que la rivalité, la jalousie, le rejet, les préjugés. Il y a donc un vrai travail sur l’acceptation des différences.

• Le travail sur l’intolérance à la frustration :
L’accompagnement consiste à aider le jeune à accepter la frustration, en lui apprenant à tolérer son environnement (les autres, le groupe).

• La sensibilisation à la vie citoyenne :
Par la participation des jeunes aux décisions prises au sein du groupe, à travers l’organisation du quotidien et des activités, mais également par leur inscription dans des actions externes à l’établissement (clubs, associations, etc.).

L’insertion : la formation scolaire et d’apprentissage

La bonne connaissance du jeune et la juste appréciation de ses difficultés scolaires et d’apprentissage, permettent de proposer, pour chacun d’entre eux, un parcours de formation évolutive adaptée. En fonction de ses potentialités, il est inscrit dans une démarche sécurisante et valorisante pour lui, en vue de l’amener, en confiance, à une mise en situation de travail à sa mesure.

Afin de l’inscrire dans la perspective d’une activité sociale et professionnelle, cette formation porte sur l’acquisition de méthodes de travail, de raisonnements et de comportements autonomes.
Pour offrir au jeune un parcours personnalisé, tout en essayant de le rendre acteur de ses choix, chaque intervenant adulte doit pouvoir agir de façon différenciée au sein d’une équipe pluridisciplinaire qui aura fait des choix concertés à partir d’outils de réflexion, de comparaison et de référence.

Dans cette perspective, l’IMPro du Ried compte 3 classes au total, deux encadrées par deux enseignants vacataires de l’Education Nationale et la troisième par une éducatrice scolaire, où tous les élèves accueillis suivent au maximum des enseignements du 1er degré-cycle 2. Ils sont majoritairement scolarisés à temps complet, jusqu’à leur sortie de l’Etablissement (20 ans sauf Amendement Creton). Il faut entendre par temps complet, trois demi-journées par semaine, sachant que les autres demi-journées sont consacrées aux apprentissages professionnels en atelier, assurés par des éducateurs techniques n’appartenant pas à l’Education Nationale. Les formations en atelier, les stages, les perspectives d’une embauche sont souvent facteur de motivation pour les apprentissages scolaires (lecture, écriture, calcul). Un emploi du temps et des progressions individualisées sont mis en place en y incluant les rendez-vous paramédicaux.

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